samedi 12 juillet 2008

Dégénération, Chapter Two.

LE CLIP

Apparu quelques heures avant la mise en ligne officielle, le nouveau clip de Mylène est disponible sur la toile depuis le 10 juillet. On murmurait que Bruno Aveillan (talentueux réalisateur de publicités) serait aux commandes, et c'est aujourd'hui chose certaine. L'on pouvait déjà être rassuré d'un point de vue purement esthétique puisqu'il semblerait que ce soit un des points forts du monsieur. Et effectivement, les images sont léchées, soignées, les plans sont courts mais tout est au ralenti, ce qui donne un aspect relativement "onirique" à la globalité de la vidéo. De quoi rassurer quelque peu les tout de même nombreux déçus par ce choix de single.

L'Histoire? C'est tout autre chose. Une Mylène aux pouvoirs magiques enlevée et retenue prisonnière dans un laboratoire militaire, prête à être décortiquée par tout un tas de personnes, MAIS (il y a toujours un "mais") la dame n'est pas de cet avis, se libère toute seule comme une grande et diffuse ses rayons magiques dans la totalité de la pièce, provoquant ainsi... Une orgie générale. Et c'est ce qui se passe sous nos yeux pendant 4'30... Une orgie générale, donc. Ah oui, et Mylène s'enfuit à la fin.

Le clip n'est pas sans rappeler quelques autres clips, Désenchantée en tête de liste, évidemment, mais aussi L'Âme-Stram-Gram, XXL et même Que Mon Coeur Lâche pour certains. On peut aussi penser au film de Besson, Le 5ème élément, surtout du fait de la couleur de cheveux et de la tenue de l'héroïne (juste à cause de ça en fait... '-'). La grande référence reste cependant celle faite à la scène finale du film Le Parfum (adaptation du roman de Patrick Süskind), les rayons d'amour étant remplacés par les pouvoirs du parfum. Libre à chacun d'y voir ensuite ce qu'il veut dans cette très belle orgie... Qui reste tout de même une orgie (très belle... '-').

R.I.P

Mac Creepie
03/07/08 - 10/07/08

"Tu dois travailler si tu veux gagner de l'argent". C'est bien connu. Et l'argent, c'est le nerf de la guerre (et de la vie), c'est bien connu aussi, surtout en ce moment diront certains. J'avais bien enregistré la chose et je m'étais mise à la recherche d'un job étudiant il y a... Un an et demi. Concilier études et travail, ce n'est pas évident et dans mon cas, le choix était vite fait. Ne pas disposer du permis n'arrangeait rien à ma recherche (notez que pour pouvoir se payer le permis, il faut de l'argent et donc un travail, que la vie est bien faite). J'en étais donc arrivée à ma solution de dernier recours, et quand je dis "dernier", c'est vraiment dernier. Le désespoir m'a donc poussé à me tourner vers la restauration rapide, qui, dit-on, embauche facilement.

J'ai donc commencé ma première journée dans la joie et la bonne humeur, pleine de bonnes intentions et de motivation. Autant signaler tout de suite que cet état d'esprit s'est vite affaibli. En signant mon contrat, on m'a fait miroiter de belles choses: un beau salaire, une procédure claire, des consignes de sécurité et d'hygiène au top du top. Désillusion totale. On me fait attendre dans un local, en me priant de me mettre en tenue de combat au préalable, c'est à dire dans un pantalon beaucoup trop petit pour moi et sans semelles anti-dérapantes, et en me promettant de me rejoindre très vite pour me montrer des vidéos qu'il est important de visionner avant de commencer. Quarante-cinq minutes plus tard, j'étais toujours seule à regarder des âneries devant le vieux poste de TV pendant que mon cher directeur discutait tranquillement à l'extérieur du restaurant. Qui a dit que ça commençait déjà bien?

Et ce n'est pas fini. Une équipière vient donc à ma rescousse, pestant contre le magnétoscope qui ne semble pas vouloir coopérer. Tant pis pour la sécurité alimentaire et pour les risques d'incendie (au diable le protocole, quoi...), elle me propose de me montrer vite fait comment ça se passe en cuisine, puisque c'est là que je dois être formée. Je n'étais même pas au courant. Sur le "vite fait", on ne m'a pas menti. Un quart d'heure plus tard, je me retrouvais déjà à manipuler viande, toaster et garniture. Le rythme s'accélère, et retenir toutes les recettes de chaque sandwiche ne s'avère pas une chose évidente dans la précipitation. Consciencieuse comme je suis, je demande à mon directeur s'il est possible de les mémoriser chez moi et je lui rappelle au passage que la cuisine est une vraie patinoire pour moi. Je fais l'impasse sur mon pantalon, faut pas trop leur en demander en même temps.

Le lendemain, j'affiche toujours un grand sourire en arrivant. Il ne reste pas longtemps sur mon visage. Ce jour-là, j'ai dû expérimenter les railleries et l'hypocrisie des anciens. Bah oui, on a beau leur dire qu'on est là depuis la veille, ils ont du mal à croire qu'on ne maîtrise pas encore tous les postes et rient à la moindre boulette. Tant de compassion, ça m'a touchée. Les jours suivants, une nouvelle qui doit être formée en caisse arrive. Je la rencontre dans le local des équipiers en compagnie de mon directeur devant... Les fameuses vidéos que je devais me faire. Au moment où j'entre, les trois quarts sont déjà passés mais peu importe, on me glisse quand même les papiers signalant que j'ai pris connaissance de ces vidéos et qui n'attendent que ma signature. La jeune demoiselle fait la même pointure que moi et je constate que ses jolies chaussures sont déjà dotées des semelles que moi, j'attends toujours. Inutile de mentionner que tous les jours, j'ai réclamé ces chères semelles, mes recettes aussi, sans jamais rien obtenir.

Je bavarde et j'oublie de parler aussi de l'attitude des managers et des anciens. On raconte que dans ce milieu, l'équipier est souvent pris pour une... sous-merde? Ce n'est pas une légende. Cela dépend bien entendu des restaurants mais on peut dire que je suis mal tombée.

Mc Creepie: "J'peux te lancer quelque chose?"
Manager: "Non, rien pour le moment"

Mc Creepie aperçoit alors des sandwiches non emballés par le manager occupé ailleurs et, n'ayant rien à faire, s'apprête à achever cette tâche.

Manager: "Euh, les emballages t'es gentille, c'est moi qui m'en occupe, au lieu de ça, tu ferais mieux de lancer les trois viandes Royal que je t'ai déjà demandées".

Mc Creepie ouvre la bouche, commence une phrase mais la referme aussitôt. Elle s'exécute sans broncher, tel un gentil toutou.


À cela on ajoute l'hypocrisie générale de certains anciens (d'autres sont adorables, heureusement), leur tendance à répéter les ordres à peine donnés par le manager comme si on était sourd ("Faut que la cuisine soit nickel", dixit un manager. "T'as entendu hein? Faut qu'elle soit nickel la cuisine, NI-CKEL !" dixit une charmante ancienne), les brûlures, les glissades, les semelles qui n'arrivent toujours pas (enfin si, la veille de mon départ), la visite médicale faite pour rien, le dernier "grondage" parce que j'avais pointé six minutes plus tôt que mon début de poste (quel drame... j'ose à peine imaginer si j'avais eu du retard), on mélange tout ça et ça donne une Creepie en larmes à deux doigts de démissionner malgré son cruel manque d'argent. On se ressaisit, on se donne du courage, et on affronte une énième journée. J'ai à peine enfilé mon tablier que je me fais remercier pour mes services. Alors, grosse déception ou réel soulagement? Je vous laisse deviner...

Régénération.

I WANT TO BELIEVE

La plus grande série de science-fiction revient très bientôt se faire une place dans nos salles obscures. Chris Carter étant le roi du secret bien gardé, il est donc logique qu'à quelques semaines de sa sortie, on ne sache toujours pas grand chose sur ce film. Alors, dix ans après le premier film et six années après la fin de la série, à quoi peut-on s'attendre vis-à-vis de ce retour?

À du lourd, sans doute à du très lourd, et ce malgré un budget réduit quasiment de moitié par rapport à Fight the Future. La grande famille X-Files, plus unie que jamais, préparait ce retour depuis quelques temps déjà. On oublie la fameuse "Mythologie" et autre conspiration gouvernementale, la place est faite à ce qui ressemblerait davantage à un "loner" comme ceux qui peuplent déjà la série, mais cette fois, sur grand écran. Le deal devenant de satisfaire tous les fans assidus, mais également de séduire un public plus jeune et plus large à qui la série serait complètement (ou presque) inconnue. Le défi semble assez compliqué, mais la réponse arrivera bientôt.

On nous promet de l'horreur, de la peur, des frissons et même des larmes en option pour certains. On nous promet de nous montrer ce qu'il en est de la vie "actuelle" de nos deux agents et leur évolution. Tout ça en restant le plus fidèle possible à ce qu'il en a toujours été. Pour ma part, mon angoisse d'être déçue s'est depuis longtemps envolée.

IT'S HERE !
(un des nombreux trailers est visible en cliquant sur le lien)